TRAVAUX DIRIGES : « ATOMES ET MOLECULES » - Cours de Thierry Briere

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SERIE 8 : MODELE C.L.O.A –O.M - Hybridation et recouvrement des Orbitales Atomiques

 

 

 

Exercice 1 :

 

Décrire la molécule de dichlore Cl2 dans le modèle C.L.O.A -O.M (combinaison linéaire d'orbitales atomiques -orbitales moléculaires)

 

Le Chlore est un halogène, sa couche de valence est donc de type s2 p5. On suppose qu'il n'y a pas d'intéractions sp. Il y a au total 14 électrons à placer dans les orbitales moléculaires.

Le schéma C.L.O.A - O.M est donc le suivant (voir page suivante)

 

La longueur de liaison mesurée expérimentalement pour la molécule Cl2 dans son état fondamental est de 199 pm. Pour l'ion moléculaire Cl2+ on trouve une distance de liaison de 189 pm seulement. Pour le premier état excité de la molécule Cl2 la distance de liaison est de 247 pm. Expliquer ces variations. (1 pm = 10-12 m)

 

Comparaison Cl2 / Cl2+

On arrache un électron de l'O.M la plus élevée en énergie, il s'agit ici d'une orbitale anti-liante p*.

On stabilise donc la molécule, l'indice de liaison est augmenté et la liaison est raccourcie.

 nl(Cl2) = ( 8 - 6 ) / 2 = 1

nl(Cl2+) = ( 8 - 5 ) / 2 = 1,5

 

On passe ainsi de 199 pm pour Cl2 à 189 pm pour Cl2+.

 

Comparaison Cl2 / Cl2*

La seule possibilité d'excitation est le saut d'un électron p* en s*

L'énergie de la molécule est augmentée. On déstabilise donc la molécule, et la liaison est rallongée.

 

On passe ainsi de 199 pm pour Cl2 à 247 pm pour Cl2*.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Exercice 2 :

 

La molécule de monoxyde d’azote NO est paramagnétique.

 

-         Essayez de décrire cette molécule dans le modèle de Lewis.

 

Cette molécule possède un nombre impair d'électrons, il s'agit d'un Radical.

L'électron célibataire est  représenté par un point.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


-         Ce modèle rend-il compte de son paramagnétisme ?

 

La molécule possédant un électron célibataire est donc bien paramagnétique.

 

-         Décrire cette molécule dans le modèle C.L.O.A - O.M.

     (on supposera qu’il y a intéraction s-p)

 

L'atome d'Oxygène étant plus électronégatif que l'atome d'Azote ces niveaux énergétiques sont plus bas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


-         Ce modèle rend-il compte du paramagnétisme de cette molécule ?

 

Il y a bien un électron célibataire (sur un niveau p*), la molécule est donc bien paramagnétique.

 

-         La distance N -O dans la molécule NO est 1,15 A°. Justifier cette valeur expérimentale.

 

On utilise la formule approchée de calcul des longueurs de liaisons.

 

R (A°) = 0,215 (n*2/Z*) + 0,148 n* + 0,225

 

dA-B = 1,11 dCalc - 0,203

 

Liaison double = 86 % de la simple  - Liaison triple = 78% de la simple

 

On obtient :

 

Z*N = 3,9

n*N = 2

RN = 0,742 A°

 

Z*O = 4,55

n*O = 2

RO = 0,71 A°

 

 

LNO Simple : 1,41 A° - LNO Double : 1,21 A° - LNO Triple : 1,10 A°

 

La longueur expérimentale de 1,15 A° est intermédiaire entre la double et la triple liaison.

 

Le calcul de l'indice de liaison confirme ce calcul approché :

 

 nl = 1/2 ( 8 - 3 ) = 2,5

 

-         L’ionisation de NO en NO+ est assez facile. Justifier ce fait expérimental.

 

L'ionisation de NO en NO+ correspond à l'enlèvement d'un électron anti-liant et stabilise donc la molécule.

L'ion NO+ est donc facile à obtenir.

On remarque que NO+ est iso-électronique de N2 (10 électrons) sont indice de liaison est 3.

 

-         Comparer les distances N - O dans NO  et NO+.

La liaison N-O sera plus courte dans NO+ que dans NO.

 

 

 

Exercice 3 : (suite de l’exercice 2 de la série 5 )

 

B) Etude des liaisons N-N et N-O :

 

1)     En utilisant l'approximation C.L.O.A - O.M décrire la liaison qui s'établit entre deux atomes d'Azote. Etablir le diagramme énergétique des O.M et calculer l'indice de liaison. On supposera qu'il y a interaction sp.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Calcul de l'indice de liaison :

 

nl = 1/2 ( n - n* ) = 1/2 ( 8 - 2 ) = 3

 

 

2)    En utilisant l'approximation C.L.O.A - O.M décrire la liaison qui s'établit entre un atome d'Azote et un atome d'Oxygène. Etablir le diagramme énergétique des O.M et calculer l'indice de liaison. On supposera qu'il y a interaction sp.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Calcul de l'indice de liaison :

 

nl = 1/2 ( n - n* ) = 1/2 ( 8 - 3 ) = 2,5

 

3)    Dans N2O, l'énergie de dissociation de la liaison N-O (1,7 eV) est nettement inférieure à celle de la liaison N-N (4,9 eV). Justifier simplement.

 

La dissociation correspond à la rupture de la liaison.

L'indice de liaison est en première approximation une bonne mesure de l'énergie de dissociation, plus l'indice de liaison est élevé et plus la liaison est solide et donc difficile a casser.

Plus l'indice de liaison est élevé et plus l'énergie de dissociation augmente.

La liaison NN présentant un indice de liaison plus élevé que celui de la liaison NO il est normal que son énergie de dissociation soit plus élevé.

 

Remarque : En toute rigueur l'énergie de liaison dépend aussi de la nature des atomes liés on ne peut comparer directement deux liaisons très différentes entre elles. Dans le cas qui nous intéresse ici, on peut considérer que N et O sont suffisamment proches pour que l'on puisse sans grands risques comparer les liaisons NO et NN entre elles.

 

 

C) Ionisation de N2O

En enlevant un électron à la molécule N2O on obtient l'ion moléculaire N2O+.

Si on compare les longueurs des liaisons dans N2O et N2O+, on constate que la longueur de la liaison NN augmente sensiblement alors que celle de la liaison NO reste pratiquement constante.

 

1)     A quelle liaison appartient l'électron arraché ?

 

Puisque seule la liaison NN est modifiée c'est que l'électron arraché appartient à cette liaison.

 

2)     Justifier ce résultat en utilisant les résultats des questions B -1 et B -2.

Pour cela on supposera qu'on arrache un électron à une liaison N-N ou à une liaison N-O et on jugera de l'effet de cette action sur la longueur de la liaison correspondante.

 

Liaison NN :

Le dernier niveau occupé est un niveau liant. Si on arrache un électron, on déstabilise la molécule et  l'indice de liaison diminue. La longueur de la liaison augmente donc.

 

Liaison NO :

Le dernier niveau occupé est un niveau anti-liant. Si on arrache un électron, on stabilise la molécule et  l'indice de liaison augmente. La longueur de la liaison diminue donc.

 

L'augmentation observée de la longueur de liaison NN confirme bien le fait que l'électron arraché appartient à cette liaison. (Si l'électron arraché appartenait à la liaison NO on observerait une diminution de la longueur de celle-ci. )

 

 

3)     A partir des résultats précédents justifier le fait que l'énergie d'ionisation de N2O est particulièrement élevée (12,9 eV).

Puisque l'électron arraché est un électron liant de la liaison NN il est normal que l'énergie d'ionisation soit élevée. En effet l'ionisation déstabilise la molécule et sera donc difficile. (Si l'électron arraché appartenait à la liaison NO, il aurait s'agit d'un électron anti-liant, le processus aurait stabilisé la molécule, il aurait été facile et on observerait donc une énergie d'ionisation faible.)

 

Exercice 4 :

On s’intéresse aux molécules O2 et S2.

a)       Donner un diagramme décrivant la molécule de dioxygène en utilisant l’approximation C.L.O.A (Combinaison Linéaire d’Orbitales Atomiques)

 

Si on suppose que O2 est sans interactions sp.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Si on suppose que O2 est avec interactions sp :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


b)       Cette molécule est-elle Paramagnétique ou Diamagnétique ? Pourquoi ?

 

Les deux diagrammes obtenus avec ou sans interactions sp montrent la présence de deux électrons célibataires.

 

La molécule O2 est donc paramagnétique.

 

Remarque :

Les deux diagrammes (avec ou sans interactions sp) sont en fait très peu différents.

Ordre des O.M :

Sans interactions : s - s* - s -  p  p  -  p*  p* - s*

Avec interactions : s - s* -    p  p - s -  p*  p* - s*

 

Pour que les deux types de remplissage conduisent à des différences notables il faut que le nombre d'électrons a placer dans les O.M soit compris entre 5 et 9.

Parmi les molécules diatomiques homonucléaires seules Be2 et C2 conduiront à des différences marquées selon le type de remplissage utilisé.

 

c)       Cela était-il prévisible par la théorie de Lewis ? Pourquoi ?

 

Dans le modèle de Lewis les électrons sont toujours associés par paires, sauf bien entendu, s'ils sont en nombre impair.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Il n'apparaît pas d'électrons célibataires dans le schéma de Lewis de O2 qui semble donc être diamagnétique.

 

d)       Pour la molécule S2 et les ions moléculaires correspondants (S2+; S22+ ; S2- ; S22-) on trouve les résultats suivants pour les distances de liaisons S-S :

 

d S-S (A°)       1,72       1,79      1,88      2        2,20

 

Attribuer à chaque espèce sa longueur de liaison.

S et O appartiennent à la même colonne de la classification périodique.

Nous supposerons que les orbitales atomiques 3 d de S n'interviennent pas dans la formation des liaisons dans S2.

Leurs orbitales atomiques sont donc similaires et le diagramme des orbitales moléculaires de S2 est semblable à celui de O2 établi précédemment.

 

Nous avons vu plus haut que les diagrammes avec ou sans interaction conduiront aux même conclusions puisque seules les molécules Be2 et C2  conduisent à des différences notables. On sait d'autre part que O2 est en fait sans interactions sp à cause de l'écart énergétique important entre les niveaux 2s et 2p.

Nous supposerons qu'il en est de même pour S2 et nous utiliserons donc le diagramme sans interactions sp.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La configuration électronique de S2 peut s'écrire :

s12 - s1*2 - s22 - p12 - p22 - p1*1 - p2*1 - s2*0

 

Le dernier niveau occupé est un niveau anti-liant de type p*.

Il contient 2 électrons et peut encore en recevoir deux autres.

 

Si on ajoute 1 ou 2 électrons à la molécule S2 pour former S2- et S22- les deux électrons ajoutés viendront finir de remplir ce niveau anti-liant.

Cela déstabilisera la molécule, l'indice de liaison diminuera et la longueur de liaison S-S augmentera.

 

nl = 1/2( n - n*)

 

Pour S2 : nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 4 ) = 2

Pour S2- : nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 5 ) = 1,5

Pour S22- : nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 6 ) = 1

 

Si on enlève 1 ou 2 électrons à la molécule S2 pour former S2+ et S22+ les deux électrons enlevés partiront de ce niveau anti-liant.

Cela stabilisera la molécule, l'indice de liaison augmentera et la longueur de liaison S-S diminuera.

 

nl = 1/2( n - n*)

 

Pour S2 : nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 4 ) = 2

Pour S2+ : nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 3 ) = 2,5

Pour S22+ : nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 2 ) = 3

 

Il est donc facile d'attribuer les diverses longueurs de liaisons aux diverses espèces :

 

 

S22+

S2+

S2

S2-

S22-

Indice de liaison

3

2,5

2

1,5

1

d S-S (A°)

1,72

1,79

1,88

2

2,20

 

 

 

 

Exercice 5: Le Diazote N2

Décrire la molécule de diazote N2 dans le modèle C.L.O.A - OM. On précisera l'indice de liaison et on indiquera si ce composé est paramagnétique ou diamagnétique ?

 


 


Pas d'électrons célibataires : molécule diamagnétique

Indice de liaison : nl = 1/2 ( 8 - 2 ) = 3

Exercice 6 :

On donne les énergies des orbitales atomiques des atomes de carbone et d’oxygène exprimées en eV.

Carbone : 1s (-307 eV) ; 2s (-19 eV) ; 2p (-11,7 eV)

Oxygène : 1s (-560 eV) ; 2s (-33,7 eV) ; 2p (-17,1 eV)

 

1) Molécules C2 et O2

a) Construire sur un même graphique les diagrammes énergétiques de C et O.

b) Pour une de ces molécules il y a une forte interaction sp. Laquelle ?

c) L’interaction sp est négligeable pour l’autre. Laquelle ?

d) Construire le diagramme des Orbitales moléculaires de C2 et de O2.

e) Ces deux molécules peuvent donner chacune un cation et un anion. Quand on observe les longueurs de liaisons on trouve :

dO2- > dO2 > dO2+ et dC2+ > dC2 > dC2-

Justifier ces résultats.

f) Dans la série O2 , O2+ et O2- quelle est la molécule dont l’énergie de dissociation est la plus élevée? Pourquoi?

2) Molécule CO

On donne les énergies des O.M de CO en eV :

-560 (1 s)  ; -307 (2 s) ; -40,5 (3 s) ; -19,9 ( 4 s) ; -15,8 (1 p) ; -13,5 (5 s) ; 7,1 (2 p) ; 25,3 (6 s)

 

a) Construire le diagramme des O.M correspondant.

b) Quand on passe de CO à CO+, la distance de liaison ne varie pratiquement pas. Justifiez ce résultat expérimental.

 

 

 

Molécules C2 et O2

 

 

a)     Diagramme énergétique des Orbitales Atomiques :

 

 

Seules les orbitales de valence sont prises en compte, les électrons de cœur n'intervenant pas dans les propriétés chimiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

b)      


Les interactions sp seront importantes pour C2 et négligeables pour O2.

En effet, l'écart Dsp est faible dans le cas du Carbone ( Dsp = 19 -11,7 = 7,3 eV) et important dans le cas de l'Oxygène ( Dsp = 33,7 -17,1 = 16,6 eV).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


e)

 

Cas de O2

La configuration électronique de O2 peut s'écrire :

s12 - s1*2 - s22 - p12 - p22 - p1*1 - p2*1 - s2*0

L'indice de liaison dans O2 est de :

nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 4 ) = 2

 

Si on ajoute un électron pour former O2- l'électron supplémentaire se placera sur le premier niveau vacant (non complètement occupé) c'est à dire ici p1*.

L'ajout d'un électron sur un niveau anti liant déstabilise la molécule, cela se traduit par une diminution   de l'énergie de dissociation et à une augmentation de la longueur de la liaison. On peut vérifier cela en calculant l'indice de liaison dans O2-.

nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 5 ) = 1,5

Si on enlève un électron pour former O2+ l'électron partant  sera celui de plus haute énergie c'est à dire situé sur le dernier niveau occupé, ici p1* ( ou p2* ) .

Le départ d'un électron sur un niveau anti liant stabilise la, cela se traduit par une augmentation de l'énergie de dissociation et à une diminution de la longueur de la liaison.

On peut vérifier cela en calculant l'indice de liaison dans O2+.

nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 3 ) = 2,5

Finalement  on retrouve bien l'ordre des longueurs de liaison : d O2+ < dO2 < d O2-

Cas de C2

La configuration électronique de C2 peut s'écrire :

s12 - s1*2 - p12 - p22 - s20  - p1*0 - p2*0 - s2*0

L'indice de liaison dans C2 est de :

nl = 1/2 ( n - n* ) = 1/2 ( 6 - 2 ) = 2

Si on ajoute un électron pour former C2- l'électron supplémentaire se placera sur le premier niveau vacant (non complètement occupé) c'est à dire ici s2.

L'ajout d'un électron sur un niveau liant stabilise la molécule, cela se traduit par une augmentation   de l'énergie de dissociation et à une diminution de la longueur de la liaison. On peut vérifier cela en calculant l'indice de liaison dans C2-.

nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 7 - 2 ) = 2,5

Si on enlève un électron pour former C2+ l'électron partant  sera celui de plus haute énergie c'est à dire situé sur le dernier niveau occupé, ici p1( ou p2 ) .

Le départ d'un électron sur un niveau liant déstabilise la molécule, cela se traduit par une diminution   de l'énergie de dissociation et à une augmentation de la longueur de la liaison. On peut vérifier cela en calculant l'indice de liaison dans C2+.

nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 5 - 2 ) = 1,5

Finalement  on retrouve bien l'ordre des longueurs de liaison : d C2+ > d C2 > d C2-

 

e)      Par le même raisonnement on trouve que l'ordre croissant de stabilité est :

O2- <  O2  <  O2+

 

Plus une molécule est stable et plus son énergie de dissociation D est élevée donc :

D O2- < D O2  <  D O2+

 

 

 

2) Molécule CO :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Attribution des caractères liant ou anti-liant aux diverses orbitales moléculaires :

 

Le modèle qualitatif décrit dans le cours pour les molécules homo-nucléaires est un peu trop simpliste pour pouvoir décrire correctement toutes les molécules. Des calculs très complexes sont en réalité nécessaires pour cela. Nous n'aborderons pas ici de tels calculs, nous allons tout de même voir "qualitativement" dans ce cas les modifications qu'on peut y apporter.

 

On reconnaît le schéma typique d'une molécule avec interactions sp par l'ordre d'apparition des diverses orbitales moléculaires:

3s - 4s - 1p - 5s - 2p - 6s

 

A priori on doit donc avoir les caractères suivants :

3 s: orbitale liante (contient 2 électrons)

4s : orbitale anti-liante (contient 2 électrons)

1p : orbitale liante (contient 4 électrons)

5s : orbitale liante (contient 2 électrons)

2p : orbitale anti-liante (contient 0 électrons)

6s : orbitale anti-liante (contient 0 électrons)

 

S'il en est ainsi l'indice de liaison de CO est de :

nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 8 - 2 ) = 3

Le dernier niveau occupé 5s est un niveau liant et si on arrache un électron pour former CO+ on déstabilise la molécule, l'indice de liaison diminue et la longueur de liaison devrait donc augmenter.

 

Pour CO+ : nl = 1/2( n - n*) = 1/2 ( 7 - 2 ) = 2,5

 

En fait, la longueur de liaison reste pratiquement inchangée. Cela s'explique par le fait que les orbitales moléculaires ne sont pas toujours franchement liantes (ou anti-liantes). Si leur énergie est très proche des énergies des orbitales atomiques, la stabilisation (ou la déstabilisation) sont en pratique très faibles.

Ainsi, l'orbitale 5s n'est en réalité que très faiblement liante, le fait d'enlever un électron de cette orbitale ne va donc que très peu déstabiliser la molécule et la longueur de liaison ne va en fait que très faiblement varier.

 

 

 

Exercice 7 :

 

Décrire la géométrie, l'état d’hybridation des atomes et les liaisons dans les molécules suivantes :

HCN, BeH2 , PCl3, H2O , CO2 , CO32- , acide fulminique CNOH

 

HCN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


BeH2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PCl3

 

Pour simplifier on ne va représenter ici que l’atome central P et un seul Cl.

 

Géométrie prévue méthode R.P.E.C.V

P : AX3E : tétraèdre

Hybridation des orbitales atomiques

P : Tétraèdre : sp3

Cl : AXE3 : Tétraèdre :  sp3

Pour « construire » la molécule on utilisera les 4 orbitales atomiques hybrides « sp3 » pointant à 109°, il ne restera pas d’orbitales « p » non utilisées, il ne se formera donc pas de liaisons p.

 

 

 

P

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


H2O

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CO2 :

 

 

 

 

 

 


Atome

O

= C =

O

Géométrie

AXE2

AX2

AXE2

Hybridation

sp2

sp

sp2

 

Les deux doubles liaisons sur le même atome de Carbone imposent deux parties planes contenues dans deux plans perpendiculaires entre eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Remarque :

Ici, la molécule est simplement linéaire, les doublets libres de O n’interviennent en fait pas dans sa géométrie. Mais il existe des composés nommés Allènes  de type CH2 = C = CH2 qui présentent le même type de géométrie et d’hybridation sp2/sp/sp2

Ces composés présentent bien deux parties planes et dans des plans perpendiculaires entre eux.

 

CO32-

 

Cet ion moléculaire présente le phénomène de mésomérie et le modèle de Lewis ne permet pas de le décrire correctement. Si on s’en tient à la forme mésomère principale, les trois oxygène jouent des rôles différents. Cela n’est pas satisfaisant, les trois oxygènes doivent être équivalents entre eux. On doit donc faire appel à l’hybride de résonance pour décrire correctement la molécule.

Le problème est donc complexe. Nous considérerons que l’hybride de résonance est très proches d’une forme pour laquelle les trois atomes d’oxygène sont entourés de deux doublets et forment donc une double liaison avec C. Leur état d’hybridation est alors sp2 correspondant à une géométrie AXE2. Le Carbone faisant alors six liaisons, il est clair que cette description n’est pas correcte. Mais elle permet néanmoins de comprendre le phénomène de mésomérie et la délocalisation des électrons de la molécules sur les quatre atomes conjugués. La description exacte de ce type de molécule est inabordable à notre niveau élémentaire et nous nous contenteront de cette description simpliste qui permet de comprendre simplement les choses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


On voit que toutes les orbitales p peuvent se recouvrir pour former des liaison p.

Il y a délocalisation des électrons p, c’est le phénomène de mésomérie. Voir le cours.

 

acide fulminique CNOH